
La ventilation mécanique contrôlée (VMC) d'un logement est indispensable pour assurer une bonne qualité de l'air intérieur. Dans un bâtiment basse consommation, on cherchera à diminuer au maximum les consommations d'énergie pour le chauffage de l'air ainsi renouvelé et pour le fonctionnement des ventilateurs.
VMC basse consommation : quel usage ?
Évacuer la vapeur d'eau
Nous produisons tous les jours environ 10 litres d'eau sous forme de vapeur d'eau : douches, cuisine, respiration, etc. Si cette humidité n'est pas évacuée, elle a de forte chance :
- de créer des moisissures au niveau des points froids (point faible de l'enveloppe du bâtiment) ;
- de dégrader le confort du logement : plus un logement est humide, plus on ressent une sensation de froid.
Assurer une bonne qualité de l'air
Nous passons en moyenne 22 heures sur 24 en espace clos ou semi-clos (logements, lieux de travail ou de loisirs, transports, etc.). Or, contrairement aux idées reçues, l'air est plus pollué à l'intérieur qu'à l'extérieur. Il existe de multiples sources de pollution de l’air intérieur, liées ou non à l’activité humaine : panneaux de particules, de fibres en bois agglomérés, émissions des livres et magazines neufs, photocopieurs, peintures, vernis, colles, encres, moquettes, tapis.
Les effets peuvent être plus ou moins graves :
- odeurs ;
- somnolence ;
- irritation des yeux et de la peau ;
- allergies respiratoires ;
- augmentation des risques de cancer.
La contribution de la qualité de l'air intérieur à certaines maladies reste encore à identifier et à évaluer.
Une ventilation mécanique contrôlée (VMC) s'impose donc : en effet, les ventilateurs associés à un système de contrôle des débits permettent de gérer le débit d'air extrait du logement, indépendamment des conditions climatiques.
VMC basse consommation : deux stratégies possibles
Récupérer la chaleur de l'air extrait grâce à une VMC double flux
L'air extrait dans les pièces humides (cuisine, salle de bain, WC) cède sa chaleur à l'air insufflé dans les pièces de vie grâce à un échangeur. L'efficacité de ce système peut couramment dépasser 90 % de récupération de chaleur.
Voici les avantages :
- qualité d’air assurée ;
- confort optimisé ;
- déperditions limitées.
Et, en contrepartie, les inconvénients :
- Investissement plus élevé (environ 6 000 € pour une installation de qualité dans une maison individuelle) ;
- Risque de nuisance sonore, en particulier dans les chambres, en cas de matériel ou mise en œuvre de mauvaise qualité ;
- Entretien nécessaire : changement régulier des filtres, qui garantissent la qualité de l'air.
Moduler les débits en fonction des besoins grâce à une VMC hygroréglable
Les entrées d'air et les bouches d'extraction modulent le débit de renouvellement d'air en fonction de l'humidité intérieure.
Voici ses avantages :
- faible investissement (environ 800 € pour une maison individuelle) ;
- consommation d’électricité généralement plus faible.
Cependant, la qualité de l’air dépendant des pollutions intérieures émises.
On peut aussi aujourd'hui jouer sur les deux tableaux grâce à une VMC double-flux hygroréglable.
Astuces pour une VMC basse consommation encore plus performante
Voici nos conseils :
- Préférer des conduits de ventilation rigides ou semi-rigides pour assurer la qualité de l'installation dans le temps et limiter les pertes de charge et donc les consommations d'électricité.
- Préférer les ventilateurs à vitesse variable et faible consommation (< 10 WThC, c'est à dire 10 W en moyenne, pondéré selon la réglementation thermique).
- Limiter les longueurs de canalisation et les coudes pour réduire la consommation d'électricité.
Pour aller plus loin :
- Pour savoir où placer les bouches de la VMC, consultez notre fiche pratique.
- Notre page vous présente le principe de la ventilation naturelle.
- Comment calculer la puissance de l'aérateur d'une VMC ?